Partenariat de recherche

Créés en 2004, les pôles de compétitivité sont aujourd’hui au nombre de 54. Un pôle de compétitivité est un groupement de structures d’un même territoire sur une thématique commune. Ils ont été créés pour accroitre la capacité d’innovation, des PME notamment, et pour développer la croissance et l’emploi sur des marchés porteurs. Les thématiques couvertes par les pôles sont très diverses, on citera par exemple Cosmetic Valley qui comme son nom l’indique traite de la cosmétique ou encore Cap Digital pour le numérique. Mais alors quel avantage à intégrer un pôle de compétitivité et comment le faire ?

Voici des exemples de scénarios qui amènent une entreprise à externaliser tout ou partie de sa recherche. Mais au terme de ces questionnements, quelles sont les solutions et les moyens de se les approprier pour ces entreprises ?

Le concept d’Open innovation – ou innovation ouverte – a été popularisé en 2003 dans un article écrit par Henry Chesbrough, chercheur à Berkeley. Désormais, l’entreprise décloisonne son processus d’innovation, qui jusque-là était gardé secret, pour s’ouvrir à d’autres acteurs externes. Les collaborations entre la recherche publique et les entreprises sont un exemple de partenariats explorés par l'Open Innovation. 

Au premier semestre 2021, selon France investissement qui est l’association des investisseurs pour la croissance et Grant Thornton, ce sont 13,6 Md€ qui ont été investis dans près de 1 250 entreprises et projets d’infrastructure. Les capitaux-propres d’une société ne sont souvent pas suffisants pour poursuivre le développement d’une entreprise. Pour arriver en phase de scale-up, la recherche de financement est donc une étape importante où il est crucial de se démarquer. Il va s’agir de démontrer que vous avez bâti un projet et un business plan crédible en vous appuyant sur une équipe crédible. Et si la recherche publique devenait votre botte secrète pour capter l’attention de vos futurs investisseurs et réaliser la prochaine levée de fonds de votre entreprise innovante ?

La Recherche et Développement d’une entreprise poursuit divers objectifs propres à sa stratégie générale. On citera par exemple la rupture technologique, le renouvellement de gammes de produits, l’amélioration des processus de production, etc. Il est cependant un objectif commun à toutes les entreprises qui investissent en R&D : assurer un niveau de ROI optimum. Grâce aux ressources de la recherche publique on vous montre comment capitaliser sur l’existant pour tenter de limiter les couts et les risques car « rien ne sert de réinventer la roue si les plans se trouvent déjà dans un labo de recherche publique ».

On appelle recherche publique, la recherche financée par l’état français. C’est celle d’acteurs notoires comme le CNRS, le CNES, l’Institut Pasteur ou encore Sorbonne Université mais pas seulement. Il existe des centaines d’établissements publics de recherche représentant pas moins de 110 000 chercheurs (1). Cela représente un potentiel de résultats de recherche qui peuvent intéresser les entreprises. Mais quelles formes prend la recherche publique et comment peut-elle être utile aux objectifs de votre société qu’elle soit un grand groupe, une ETI, une PME ou une startup ? On vous donne quelques éléments de réponses en opposant deux sœurs ? à priori ennemies, j’ai nommé la recherche fondamentale et la recherche appliquée.

Une publicité avec un scientifique reconnu pour une marque de yaourt ? Le nom d’un institut de recherche sur le packaging d’une crème antirides ? En complément de son premier objectif qui est l’apport technologique de pointe, la recherche publique peut aussi être un élément marketing qui participe à l’image de marque des entreprises. La perception de la marque est un enjeu crucial. Convaincre les consommateurs de la qualité et du sérieux de leurs produits permet aux entreprises d’acquérir un élément clé qui jouera un rôle décisif dans leur développement : la confiance de leurs clients. Cette confiance n’est pas toujours facile à acquérir, associer son image à celle de la recherche publique peut être un élément très convaincant aux yeux des utilisateurs.

Les premiers contacts ont été pris sous accord de confidentialité afin de discuter du sujet de recherche envisagé. C’est décidé, le partenariat de recherche va être lancé. Il convient désormais de l’organiser et de le structurer dans le cadre d’un contrat de collaboration de recherche. Pour que la contractualisation se passe au mieux et dans les meilleurs délais, il est important de bien comprendre les objectifs du contrat de collaboration de recherche, de bien cerner et discuter les demandes et attentes de chacune des parties. C’est de cette façon que les points importants qui sous-tendent le contrat seront abordés lors de la négociation dans le souci d’un juste équilibre entre les parties. Votre interlocuteur pour la négociation et la rédaction du contrat sera, aux côtés du chercheur dans l’établissement, la structure de valorisation.

Détecter des inventions dans les laboratoires de recherche publique en passant par les valorisateurs est un moyen d’innover utilisé par beaucoup d’entreprise. Et si vous faisiez en sorte que ce soit les valorisateurs qui pensent à vous ?

C’est décidé, vous allez passer le cap, vous allez tenter l’aventure de l’innovation avec la recherche publique française. En plus de soutenir cet écosystème de renommée mondiale, vous êtes plus que convaincu de tout l’intérêt de cette collaboration et avez défini vos besoins. Votre plan d’action est prêt, il ne manque plus qu’un contact dans le bon laboratoire auprès des bonnes équipes de recherche. Dans l’imaginaire collectif, il s’agit là de la partie la plus simple après tout ce cheminement de pensée et tout ce travail accompli. C’est vrai, il peut s’agir de la partie la plus simple à mettre en œuvre à condition de savoir par où commencer et par quel biais identifier et contacter les bonnes équipes de recherche.